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Sevrage tabagique : le rôle du pharmacien et les traitements nicotiniques de substitution (TNS)

Modifié le : 07/07/2025 à 16 h 18

Issu d’un travail collaboratif entre la SRAE Addictologie des Pays de la Loire et l’URPS Pharmaciens, vous trouverez ci-dessous les recommandations et les rappels pour vous aider dans vos prises en charge.

Le tabac reste aujourd’hui la première cause de mortalité évitable en France. En tant que professionnel de proximité, vous jouez un rôle clé dans l’accompagnement des fumeurs vers la diminution ou l’arrêt. Les traitements nicotiniques de substitution, recommandés en première intention, constituent un outil central de cette prise en charge.

✅​ Pourquoi proposer des TNS ? 

Les traitements nicotiniques de substitution augmentent les chances de réussite du sevrage de 50 à 70 %, qu’il s’agisse d’un arrêt total immédiat ou progressif. Leur efficacité repose sur leur capacité à soulager les symptômes de sevrage à la nicotine (irritabilité, envie de fumer, troubles du sommeil, etc.). 

💊​ Qui peut prescrire des TNS ? 

Depuis la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016, plusieurs professionnels de santé peuvent prescrire des TNS : 

  • les médecins
  • les sages-femmes
  • les chirurgiens-dentistes
  • les infirmiers(ères)
  • les masseurs-kinésithérapeutes
  • les médecins du travail

Le pharmacien, quant à lui, joue un rôle de conseiller, accompagnateur et éducateur de santé. 

🧷​ Quels TNS proposer et comment les associer ? 

La combinaison de patchs (action prolongée) et de formes orales (action immédiate : gommes, comprimés, pastilles, spray…) est plus efficace qu’un traitement en monothérapie. Elle permet une adaptation fine aux besoins individuels et aux pics d’envie de fumer. 

La page 9 de la brochure CESPHARM rappelle plusieurs points clés : 

  • Les TNS sont indiqués dès l’âge de 15 ans (voire 18 pour certains). 
  • Il n’existe aucune contre-indication majeure sauf pour les non-fumeurs ou en cas d’allergie à un composant. 
  • Ils peuvent être utilisés chez les femmes enceintes ou patients coronariens. 
  • Leur durée minimale d’utilisation doit être de 3 mois, et peut être prolongée si nécessaire. 

Un point important : fumer tout en utilisant un patch n’est pas dangereux ; cela indique souvent un sous-dosage qui doit être corrigé. 

🔷​ La SRAE Addictologie des Pays de la Loire propose des outils pratiques pour soutenir les interventions des acteurs du premiers recours pour repérer, accompagner et/ou orienter les usagers ayant une conduite addictive.

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