Projets

Le Pharmacien Correspondant

Contexte

« Ma santé 2022 va favoriser une meilleure organisation des professionnels de santé qui devront travailler ensemble et mieux coopérer au service de la santé des patients. Elle permettra de rassembler les soignants en ville et les soignants à l’hôpital autour de projets de santé adaptés aux besoins des Français dans les territoires. Elle donnera la possibilité pour chaque Français d’être soigné tous les jours de la semaine jusqu’en soirée et le samedi matin sans devoir passer par l’hôpital, de renforcer les actions de prévention pour prévenir les maladies, de maintenir à domicile le plus possible les personnes fragiles, âgées ou présentant plusieurs pathologies.

L’exercice isolé – c’est-à-dire d’un professionnel de santé seul dans son cabinet – doit devenir l’exception à l’horizon 2022. Les soins de proximité doivent s’organiser au sein de structures d’exercice coordonné comme les maisons ou les centres de santé, dans le cadre de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ». Ce cadre, posé par la politique de santé nationale, influence et oriente les actions mises en place l’URPS Pharmaciens Pays de la Loire.

Un décret du 28 mai 2021 rend désormais possible la désignation, par le patient, d’un pharmacien correspondant. Dans le cadre d’une structure d’exercice coordonné, celui-ci aura la capacité de renouveler un traitement et, le cas échéant, d’en ajuster la posologie, toujours en accord avec le prescripteur.

Il s’agit d’une avancée importante pour la profession et pour la continuité des soins des patients chroniques.

Qu’est-ce que le pharmacien correspondant ?

Ce décret précise les modalités de mise en œuvre de la mission de pharmacien correspondant : 

  • les conditions dans lesquelles il peut être désigné ;
  • les modalités de renouvellement des traitements et leur ajustement le cas échéant.

Il définit également les modalités de prise en charge des médicaments dispensés après renouvellement ou ajustement de la prescription par le pharmacien correspondant.

En pratique pour le pharmacien :

  • Le patient peut désigner son pharmacien correspondant auprès de l’Assurance Maladie. Cela peut être un pharmacien titulaire d’officine ou gérant d’une pharmacie mutualiste ou de secours minière. Après accord du patient, le pharmacien titulaire peut être suppléé dans cette fonction par un autre pharmacien de la même officine, notamment un pharmacien adjoint.

Le document Cerfa de déclaration du pharmacien correspondant est disponible sur Ameli.fr

  • Le pharmacien correspondant peut renouveler périodiquement des traitements chroniques et, si besoin, ajuster leur posologie. La durée totale de l’ensemble des renouvellements ne peut excéder 12 mois.
  • La prescription médicale doit comporter une mention autorisant le renouvellement par le pharmacien correspondant de toute ou partie des traitements prescrits. Le cas échéant, une mention autorise un ajustement de posologie. Le pharmacien indique alors sur l’ordonnance les actions entreprises. Le Dossier Pharmaceutique et le Dossier médical partagé doivent intégrer ces données. Pour des motifs de santé publique, une liste de traitements non éligibles au dispositif pourra être fixée par un arrêté du ministre de la Santé.

Deux conditions sont requises pour mener cette mission : 

  • l’officine ou la pharmacie mutualiste ou de secours minière doit disposer de locaux avec une isolation phonique et visuelle permettant un accueil individualisé des patients. La même condition s’applique lorsque le pharmacien intervient auprès d’un résident dans un établissement médico-social ;
  • le pharmacien doit participer à la même structure d’exercice coordonné que le médecin traitant du patient, à savoir une équipe de soins primaires, une maison de santé, une communauté professionnelle territoriale de santé ou encore un centre de santé. Le médecin traitant du patient doit être informé de cette désignation et, selon des modalités définies dans le projet de santé de la structure, des interventions du pharmacien.

Point d’attention particulier : le projet de santé auquel appartient le pharmacien correspondant et le médecin traitant doit définir les modalités d’information du médecin notamment cas d’ajustement de la posologie.

Action portée par l’URPS Pharmacien Pays de la Loire

  • 1ère phase promotionnelle :  l’URPS Pharmaciens et l’URPS médecins et les structures porteuses de l’exercice coordonné en région travailleront conjointement à la promotion du dispositif de pharmaciens correspondant en élaborant des outils de communication clair et pratiques pour les professionnels.

Ces outils seront diffusés en partenariat avec les structures régionales d’exercice coordonnés et l’assurance maladie : APMSL, ESP-CLAP, Inter URPS CPTS

Des réunions de coordination partenariales seront mises en place, à l’initiative de l’URPS Pharmaciens, porteuse du projet au niveau régional afin de s’accorder sur un calendrier de déploiement, la structuration des outils de communication et leur diffusion.

  • 2nd phase de test en lien avec une ou plusieurs CPTS, MSP et/ou ESP-CLAP : pilotage par l’urps pharmaciens.

Les territoires d’expérimentation seront à déterminer en étroite collaboration avec les structures porteuses Inter URPS, APMSL, ESP-CLAP et l’ARS. Un accent fort sera mis sur les zones fragiles sous-dotées.

Le département vendéen a d’ores et déjà exprimé sa volonté de participer aux échanges sur le sujet via les CPTS du territoire.

  • Dernière phase : évaluation des territoires d’expérimentation sur la base d’indicateurs définis en comité de pilotage

L’URPS Pharmaciens Pays de la Loire se positionne en tant que coordinateur régional dans le cadre de cette action.

 

–> Retrouvez toutes les informations utiles et pratiques sur le site PHARMAPRAT

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